C'est fou ce qu'il peut arriver quand on fait ses courses !

Reion

Fallone Rendell, Madeline Bane

-Une journée paisible -
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jakan-hana - deviantart

Depuis l'installation dans son appartement, une nouvelle vie avait commencé pour Madeline.
Elle avait dû apprendre à se débrouiller toute seule, faire son ménage, préparer ses propres emplois du temps... et se préparer toute seule ses repas, elle qui n'avait jamais touché à une casserole, préférant les plats de sa gouvernante.
Cela avait été, au début, un vrai cauchemar pour elle: elle avait passé plusieurs semaines à acheter des plats tout préparés dans des épiceries du centre-ville, puis, progressivement, elle avait investi dans des livres de cuisine, qui remplissaient la petite pièce de son appartement.
Ce matin-là, elle était déterminée à préparer un vrai plat: elle s'était donc rendue sur la place du marché, pour essayer de trouver les produits les plus frais possibles.
Elle fit ses achats avec soin, et son panier était déjà bien rempli lorsqu'elle décida qu'elle avait assez de tous ces ingrédients. Alors qu'elle allait quitter la place, Madeline vérifia une dernière fois sa liste; elle n'avait même pas ouvert le livre qu'elle sentit une secousse, et en l'espace d'un instant, le contenu de son panier était répandu sur le sol.
Madeline eut un moment d'absence en regardant les restes de son dur travail. Elle sentait une vague de colère monter en elle. Lentement, elle pivota pour faire face au coupable.
La jeune fille était blonde aux longs cheveux, et ses yeux étaient d'un bleu intense. Elle regardait Madeline avec un grand sourire, qui découvrait des dents blanches. Madeline attendait qu'elle s'excuse, et ce même si tout cela s'était passé par accident.
Mais la jeune fille continuait à la regarder come si rien ne s'était passé.
"Ecoute," commença Madeline de sa voix glaciale, "Je ne suis pas loin de m'énerver, mais je ne le ferais pas si tu t'excuses."

Elle disait vrai: elle ne voulait être ni désagréable, ni méprisante, mais elle exigeait des excuses, au moins pour ne pas que cette rencontre ne ruine sa journée.

Fonda pour la paix des fleurs

Se sentir d'humeur, ça c'est ce que j'appelle une bonne journée. Qu'il y ait du soleil ou de la pluie, c'est pas mon souci le plus grave qu'il soit. Tant que l'atmosphère est cool et que je suis bien pour la journée, c'est tout ce qui m'importe.

Je me promène donc dans la place du marché. J'ai en main une glace à la vanille que je me suis achetée au passage. Déambuler dans des endroits comme ça c'est sympa, on y voit du monde et puis on peut observer les gens sans qu'ils ne s'en aperçoivent, trop occupés par leurs achats. Je trouve ça drôle de regarder les comportements de chacun, ça aide à comprendre certaines choses. Enfin je suis pas philosophe ni en étude comportementaliste de la race humaine, c'est juste pour le fun, pour m'amuser. Je ne vais rien acheter aujourd'hui, peut-être deux ou trois fruits mais c'est tout. Rien ne me donne envie là, maintenant tout de suite, surtout avec une glace à la main.

Alors que j'ai la tête ailleurs, je bouscule une personne. Sans le faire exprès bien sûr. Je sais que je suis très machiavélique pour ce genre de bêtises, mais je ne vais pas jusqu'à renverser le panier de course d'une dame, j'ai ma dignité quand même ! Je regarde donc, avec le sourire, ma victime involontaire de la journée. Elle a de beaux cheveux sombres qui reflètent parfaitement la lumière et des yeux tout aussi sombres. Mais le ton avec lequel elle me parle ne reflète pas vraiment son physique, je l'aurais pensée un poil plus... gentille ? Je n'ai rien fait de volontaire alors pourquoi je devrais m'excuser ? C'est insensé !

« Je me baladais tranquillement et vous étiez sur mon chemin, ce n'est donc pas ma faute si vous ne faîtes pas attention. »

Je dis ça, puis je prend un bout de ma glace. C'est vraiment bizarre comme journée.

« Ne prenez pas trop cet air glacial, c'est mauvais pour la santé de rester aussi de marbre, vous savez ? »

Peut-être que c'était de trop, j'en sais rien, mais je me sentais bien d'humeur à lui dire ça. Il faut savoir se respecter un peu à ce niveau d'air froid.

Reion

C'est fou ce qu'il peut arriver quand on fait ses courses !

Fallone Rendell, Madeline Bane

- Petit malentendu -

C'est fou ce qu'il peut arriver quand on fait ses courses ! 2015-010

jakan-hana -

La jeune fille continuait de sourire avec insolence, et elle insinua que tout cela était la faute de Madeline. Cette dernière écouta ces paroles en se retenant de répondre. Comme son interlocutrice refusait de s'excuser, elle se força à rester calme. Elle soupira puis, avec lenteur, rassembla tout dans son panier. En se relevant, elle lança à l'autre fille un regard glacial, avant de prendre la parole.

"Tu as de la chance que je ne sois pas d'humeur à débattre aujourd'hui. Mais un conseil, la prochaine fois... excuse-toi au lieu de rejeter ton tort."

Madeline n'avait pas envie de mal commencer sa journée, elle se contenta donc de mépriser l'autre jeune femme du regard, qui était d'ailleurs très probablement une Reion. Elle semblait quelque peu immature, avec sa glace et son sourire enfantin. Madeline espérait également qu'elle apprendrait la politesse, sinon elle risquait de se faire pas mal d'ennemis.

Fonda pour la paix des fleurs

La demoiselle en face n'est pas très aimable je trouve. Enfin oui, c'est vrai que je l'ai cherchée aussi, à ne pas avoir dit un certain mot magique qui fait plaisir aux oreilles en général. L'être humain est bizarre, il doit entendre certaines lettres ensemble pour mieux se sentir après alors que ce ne sont que des paroles, je ne comprends pas. Un peu quand même, mais s'offusquer pour si peu, je trouve ça dépassé. Regardant et soutenant le regard foudroyant de mon interlocutrice, je lui réponds.

« J'ai pas l'habitude de me rabaisser à utiliser de simples mots, vous savez. Mais je suppose qu'il faut parfois savoir se faire pardonner. »

Je ne sais pas trop si elle va comprendre ce que je dis mais c'est pas grave. Je fouille un petit quelque chose dans la poche de ma veste et en sort un petit paquet de cigarettes en chocolat pour la tendre vers la jeune femme.

« C'est pour vous remercier de m'avoir supportée, vous n'avez pas cédé à vos émotions et j'aime bien ça. »

Les personnes qui se contrôlent et qui ont un sang-froid hors du commun m'impressionnent et ont mon plus grand respect. Je suis très égoïste et sadique même, mais je sais quand même reconnaître une bonne personne.

Reion

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Fallone Rendell, Madeline Bane

- Elle est peut-être pas si méchante... -

jakan-hana - deviantart

Madeline leva un sourcil dans l'incompréhension, en acceptant lentement la cigarette en chocolat que lui tendait l'autre jeune fille. Elle comprit que la jeune fille voulait certainement s'excuser, mais sans utiliser de mots. Le visage de Madeline s'adoucit légèrement. Elle regretta un peu de s'être refroidie comme ça - mais c'était sa nature.

"Merci." Madeline dit seulement, esquissant un bref sourire. "J'aime bien la façon dont tu trouves les mots inutiles," elle ajouta. Elle trouvait cela admirable de sortir des conventions.

Elle croqua un bout de la cigarette. Elle n'était pas habituée au chocolat- ses parents lui avaient toujours imposé un régime strict, pour qu'elle ne prenne jamais de poids. Elle apprécia ce goût si rare, hochant légèrement la tête pour remercier encore une fois la jeune fille.

Fonda pour la paix des fleurs

Je vois avec joie que la jeune femme sourit et croque dans le chocolat. Par la même occasion, je trouve ça drôle qu'elle ait réutilisé ce que j'ai dit plus tôt, elle a certainement compris où je voulais en venir. Oui je sais, c'est bête de partir dans un truc complètement détourné pour dire quelque chose de si simple et banal. Elle est sympa comme fille, en fait.

« Héhé, c'est un peu mon don. Je suis sûre que tu dois en avoir un aussi.»

Je frime un peu, mais c'est amusant. C'est fou ce qu'on peut faire comme trucs rien qu'en se baladant ou comme rencontre dans un endroit si banal.

« Au fait, faudrait pas qu'on oublie une chose essentielle : je m'appelle Fallone Rendell, et toi tu es ? »

Parce que bon, croiser une personne sans même connaître son nom c'est un peu bête. C'est toujours plus plaisant de savoir à qui on a l'honneur de s'adresser, si ça se trouve c'est une Reion, une personne de très bonne famille, ou simplement modeste.

Reion

"Don ?"

Madeline sembla réfléchir pendant un bref instant. À quoi était-elle bonne, à part suivre les ordres ? Après un moment d'absence, elle haussa les épaules, ne répondant qu'indirectement à la question de... Fallone ? Ah oui, elle aussi devait se présenter maintenant.

"Moi c'est Madeline Bane."

Elle répondit simplement, espérant que le jeune fille ne réagirait pas au nom tristement célèbre de ses parents, tous deux Marqués. Elle ne voulait pas perdre une amie si fraîchement rencontrée. Surtout qu'elles n'avaient pas commencé en de très bons termes...
Madeline remarqua un objet dans le dos de son interlocutrice. Elle se rendit compte qu'il s'agissait d'un violon, et elle devient tout de suite curieuse.

"Tu es musicienne ?"

Ça semblait évident, mais Madeline n'était pas la meilleure en conversations, alors elle faisait de son mieux.

Fonda pour la paix des fleurs

« Oui un don, tu dois bien être douée dans un truc en particulier ! »

Non pas que je pense que tout le monde soit des super génies, mais chaque être humain sur cette planète doit bien posséder une petite particularité, un don, quelque chose qui le rend spécial. Je suis sûre qu'elle aussi, elle en a un.

« Eh bien enchantée ! Bane, ça me dit quelque chose... »

Je réfléchis, mais je ne trouve plus ma source. J'ai déjà entendu ce nom quelque part, ça a fait beaucoup de bruits à un moment. Mais bon, je suppose qu'il vaut mieux ne pas en parler davantage, sinon je risque de la mettre un peu mal à l'aise, et surtout faire du bruit pour rien vu le monde autour de nous. Si des gens entendent ça, ils vont sans doute l'humilier ou je sais pas quoi.

« Enfin bref. Oui, je joue du violon ! Ça me détend, c'est toujours agréable d'entendre le doux son du violon. »

Rien qu'en y pensant je me sens déjà détendue. C'est cool, le violon.

« Et toi tu joues d'un instrument aussi ? »

Reion

"Douée ? Pas trop..."

Madeline émit un petit rire nerveux, qui montrait le léger complexe d'infériorité contracté durant son enfance. Être rabaissée constamment par ses parents n'avait pas été le meilleur pour elle...
Elle décida de faire fuir cette pensée, et ce fut un succès; Fallone l'avait aidée en laissant tomber le sujet de son nom.

Vint la discussion à propos de la musique. Edelweiss avait bien essayé violon, piano et flûte traversière; mais elle n'avait réussi à maîtriser aucun des trois. Le seul instrument qu'elle avait apprécié était la harpe, mais cela faisait longtemps qu'elle n'y avait pas touché. Elle devrait s'y remettre, d'ailleurs, c'était une bonne idée...

Elle se décida de répondre à Fallone après une minute ou deux.

"Pas d'un instrument, non; mais j'aime bien chanter. Quand j'étais petite, j'écrivais des poèmes et j'inventais des airs pour les accompagner..."

Ne demandez pas à Madeline pourquoi elle racontait cela à une inconnue qu'elle venait de rencontrer. Fallone semblait juste avoir le don de la mettre à l'aise. Pour être honnête, cela commençait à lui faire peur... Elle n'était pas proche des autres, et ne savait pas comment réagir à des comportements amicaux. Au fond d'elle-même, elle espérait que tout se passerait bien...

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Comment ça, pas trop ? Qu'est-ce qu'elle veut dire ? Elle a un talent, un don, mais n'en est pas sûre ou quelque chose comme ça ? Dans tous les cas, peut-être qu'elle n'a pas confiance en elle-même et du coup elle ne veut pas en parler. Enfin je comprends, mais bon, c'est un peu bête de penser ainsi. Si tout le monde agissait comme ça, personne ne pourra montrer son talent et s'en vanter, même un peu.

« Si tu le dis ? »

Je sais pas quoi lui répondre alors je dis juste ça. Je la laisse tranquille dessus, si elle ne veut vraiment pas en parler. D'habitude j'aurais bien insisté, mais vu son caractère à la première seconde de notre rencontre, elle risque de péter un câble. Je suis plutôt curieuse sur l'éventuel instrument qu'elle peut jouer ! C'est toujours sympa de rencontrer d'autres musiciens, on a l'impression d'être dans un autre monde et de pouvoir se comprendre sans forcément mettre des mots dessus, la musique suffit.

« Oooh mais c'est super ça, le chant ! Franchement, si tu écrivais des poèmes et des airs avant, tu devrais continuer. Si ça se trouve, ça va devenir ton avenir, un véritable chemin illuminé pour toi ! Je pourrai même t'accompagner au violon ce serait fun ! »

Ouh là, ouais, je me suis carrément emportée. Mais c'est tellement génial ! J'ai rarement rencontré de personnes qui exercent le chant, souvent ce sont des musiciens, mais jamais de chanteurs. Bon elle n'en a pas fait son métier, mais c'est quand même vachement cool.

Reion

Madeline n'était pas habituée à ce que des gens s'enthousiasment de cette façon devant elle, et elle savait encore moins comment y réagir. Elle fit un léger sourire à peine visible, repensant aux paroles de Fallone. Son avenir, la chanson ? Elle se voyait mal donner des concerts et devenir célèbre, et c'est ce qu'elle dit à son interlocutrice.

"Je ne pense pas avoir assez de talent pour faire de la musique mon métier. Si mes parents-..."

Le visage de Madeline s'assombrit légèrement et une mèche de cheveux tomba devant ses yeux alors qu'elle interrompait sa phrase. Pourquoi devait-elle toujours revenir à ses parents dans n'importe quelle conversation ? C'était aussi énervant qu'effrayant. Elle se rendit alors compte que Fallone risquait de lui poser des questions, alors elle décida de changer de sujet.

"Le violon est ton métier ?

Il valait mieux lui poser des questions sur elle pour détourner la conversation et éviter d'attirer l'attention sur elle-même.

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Cette femme est quand même un peu bizarre. Elle lance un sujet, une question, et puis la seconde d'après décide de parler d'autre chose, comme si sa vie en dépendait. Il n'y a pourtant pas de mal à discuter de plusieurs choses de sa vie – même si oui, c'est compréhensible vu qu'on vient à peine de se rencontrer, je ne vais pas non plus la stalker ou lui faire subir un interrogatoire. M'enfin, si elle a un secret bien caché, bien gardé, je ne vais pas creuser plus profond. Même si je suis curieuse quand même.

« Si tes parents... ? Je suis sûre que ça doit pas être si terrible que ça ! »

Je marche peut-être sur un terrain miné, mais je ne saurais rien si je ne tente pas.

« Le violon, mon métier ? Hum... »

C'est une bonne question, ça. Certes j'adore le violon, c'est même la première chose à laquelle je pense en me levant le matin ou quand je sors, je le garde toujours avec moi. Mais en faire mon métier, est-ce réellement ce que je veux ? J'en sais rien.

« Non. Enfin, ce serait vachement cool parce que j'aime beaucoup en jouer et qu'en créant les notes, je créée une histoire, un dialogue. Pour l'instant je ne sais pas, mais peut-être bien, qui sait ? »

Ça doit être fun et tellement incroyable d'être violoniste professionnelle. Ou musicien professionnel tout court d'ailleurs, car percer dans ce métier et avoir un job, c'est pas rien.

« Mais du coup si t'es pas musicienne pro, c'est quoi ton travail ? »

Reion

"Eh bien, mes parents n'auraient pas vraiment apprécié que j'exerce un métier artistique."

Madeline haussa les épaules en espérant que Fallone ne s'en tiendrait qu'à une seule question. Elle n'était pas là pour parler de ses problèmes de famille à la première inconnue venue.

"C'est dommage que le violon ne soit pas ton métier. Je suis sûre que tu es très talentueuse... tu me feras écouter, un jour."

La jeune fille avait l'air de bonne humeur, pourquoi ne pas suivre son exemple ? Ça ne faisait jamais de mal. Madeline était quand même étonnée que la musique ne soit pas sa profession: elle avait l'air si passionnée...

"Mon métier... je n'en ai pas. Il faut encore que je trouve ma voie."

Elle n'y avait jamais vraiment pensé; depuis 17 ans, tout lui arrivait pré-mâché, mais maintenant qu'elle n'avait plus ses parents, elle allait devoir travailler pour vivre... et pourquoi pas écrivaine ? Bien que la célébrité ne lui fasse pas très envie, elle aimait écrire et partager ses émotions - du moins les partager indirectement. Ce n'était pas une si mauvaise idée... mais en était-elle vraiment capable ?

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« Ah. »

C'est tout ce que j'ai pu sortir de ma bouche. Un « ah » à la fois compréhensif qui dit aussi « dommage ». Mais bon, apparemment elle fait court et je n'ai pas non plus envie d'entendre une personne à peine rencontrée me parler de tous les problèmes de sa vie. Pas tout de suite en tout cas.

« Oh, je me débrouille ! Si tu veux, un d'ces jours oui ! T'es dans le coin de toute façon, non ? »

Parce que bon, c'est pas un mensonge ce que je dis non plus, hein ! Mais je serai ravie de jouer pour elle un jour, juste pour lui prouver que je suis douée et que j'ai un minimum de talent. Et aussi pour voir ce qu'elle en pense, pour avoir un maximum d'avis. La p'tite mamie est gentille de me dire tout le temps que j'ai du talent, je n'ai eu au final que son avis à chaque fois que je joue, alors bon, c'est pas très objectif.

« C'est le plus dur, je comprends. J'espère que tu vas trouver en tout cas, parce qu'une fois trouvée, ta voie te libère un joli chemin et tu marches tout le long sans trop te casser la tête. Enfin, je crois. »

J'essaie de dire des trucs intelligents et qui ont un sens super, tout ça, mais peut-être que ça marche pas si bien et que je me ridiculise. De toute façon, je m'en fiche, le ridicule ne tue pas.

Reion

"J'habite en centre-ville, donc effectivement, je n'habite pas loin. Pareil pour toi, je présume ?"

Ça serait plus pratique si elles voulaient se voir plus souvent. Ça aussi, c'était une notion nouvelle pour Madeline. Rendre visite à des amis, elle ne l'avait presque jamais fait. Mais elle avait quand même hâte de pouvoir écouter Fallone jouer, surtout si elle avait du talent. Il était tant qu'elle ose enfin s'ouvrir au monde.

En écoutant les mots philosophiques de son interlocutrice, Madeline sourit légèrement. Est-ce qu'elle aussi aurait droit à un 'joli chemin' ? Ou serait-elle contrainte à en suivre un autre ? Elle n'arrivait pas à voir ce que le futur lui réservait.

"C'est poétique," Madeline observa avec admiration. "Et beau aussi. J'espère que ça m'arrivera."

Fonda pour la paix des fleurs

« Ouaip, j'habite dans le quartier est. Mes parents travaillent dans le nord par contre. »

Pas très intéressant, mais je pense bon de le dire. Ca fait de la pub, hihi. Non, plus sérieusement, si jamais – et je dis bien si jamais – elle ne me trouve pas dans le quartier est, y'a plus qu'à aller dans le nord. Mais je crois pas qu'elle irait jusque là, on vient de se rencontrer, le temps va passer, d'ici là elle aura sans doute oublié. M'enfin. En tout cas, je retiens qu'elle est dans le centre-ville, c'est pas loin.

« Merci, c'est quelqu'un qui m'a appris ça ! J'suis sûre que ça va t'arriver un d'ces jours ! »

Oui, un grand merci à la vieille dame. Sans elle, je pense que j'aurai dérapé dans ma vie et n'aurai certainement pas pu suivre cette voie sur laquelle je surfe en ce moment.

« C'était cool de t'avoir rencontrée en tout cas, on se verra bientôt ? »

Je sais jamais comment finir une conversation, ni même quand la terminer. Alors c'est un peu maladroitement dit.

» Demande de partenariat
» Ce n'est pas possible - ce ne peut pas être nous. [Sasha H.]
» Lorsqu'une rencontre peut tout changer.

C'est fou ce qu'il peut arriver quand on fait ses courses !

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